Quels sont les types de contrats d’édition musicale ?

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Les contrats d’édition musicale sont des accords naissant d’un arrangement entre auteurs-compositeurs et éditeurs. C’est de ces différents contrats que naît la musique à publier une fois la phase d’édition remplie.

En fonction de chaque maison d’édition ou de chaque éditeur, il y a des contrats qui sont acceptés et d’autres non. Voici, ci-dessous, une liste des principaux contrats d’édition qui sont fréquemment utilisés.

Accord de coédition

L’accord de coédition est le plus facile et le plus répandu depuis quelques années. Il se veut être un partage de droit d’auteur entre l’écrivain et l’éditeur de façon équitable. C’est-à-dire que l’auteur du texte de la chanson accepte donné 50 % de ses droits à l’éditeur. Et en ce qui concerne les revenus que va générer la chanson, il transfère 25 % des bénéfices à l’éditeur et garde les 75 % restants. C’est plutôt un accord passif qui motive les deux parties à mieux s’impliquer même si l’auteur ne gagne pas toujours totalement.

Contrat entre auteur et compositeur

Cet accord stipule que l’auteur devra transférer 100 % de ses droits d’auteur sur la chanson à un éditeur pendant une durée bien déterminée. Et un revenu sera partagé à parts égales entre l’éditeur et l’auteur (ou les auteurs), soit 50% pour l’éditeur, 50% pour le ou les auteurs de l’oeuvre.

Ces accords n’arrangent pas les écrivains qui se retrouvent sur la paille pendant les négociations. Et sur le marché, ils ne sont pas reconnus comme les piliers des textes de la chanson. La maison d’édition possède les pleins droits des écrits et peut décider d’en faire ce qu’elle souhaite. Nombreux sont ceux qui refusent totalement de coopérer en laissant leurs œuvres au bon vouloir d’un autre.

Accord d’administration

Il s’agit ici de l’accord préféré des écrivains. Si dans les deux contrats précédents, ils étaient obligés de transférer soit la totalité ou une partie de leurs droits d’auteur, il n’en est pas le cas ici. L’éditeur s’occupe des formalités administratives telles que les licences et bien d’autres. Il fait normalement le travail qui lui est imparti contre seulement 10 % des revenus ; c’est en quelque sorte sa rémunération. Les 90 % restants sont récupérés par l’écrivain.

Les contrats de placement

Ces contrats n’impliquent que les auteurs et les promoteurs ou les maisons de placement. En effet, certains services dédiés à promouvoir la musique ou l’artiste ont également décidé d’éditer directement ces derniers. Ce sont des accords passifs qui raccourcissent de nombreuses formalités admiratives et se déroulent vite. Mais ils ne sont pas standards et ne sont pas vraiment reconnus par la loi.

Pour certains, il serait question d’un accord de coédition, ce qui n’est nullement le cas. Les accords de placement ne respectent aucune norme et sont rédigés uniquement au bon vouloir des deux parties. Il est plutôt conseillé de ne pas s’y hasarder tant que les différentes clauses ne sont pas élucidées en présence d’un avocat agréé.

Le contrat de préférence

C’est le contrat auquel tous les auteurs et éditeurs font recours en cas de résiliation de contrat. Ce contrat vient appuyer les différentes demandes qui sont toujours en cours de négociation ou sans suite. Il est défini comme une promesse de l’auteur dans laquelle il promet de céder une partie ou la totalité de ses droits à un éditeur. C’est une promesse et il est libre d’y revenir quand cela lui plaira. De la même manière, l’éditeur peut aussi décider d’utiliser cette promesse pour entrer en possession de ce qui lui a été légué.

Cet accord à l’apparence amiable est source de nombreux conflits entre éditeur et auteur. Si l’écrivain estime qu’il a le plein droit sur ces textes jusqu’à nouvel ordre, l’éditeur aussi pense pareil.

Enfin, tous ces différents accords ne doivent être réalisés qu’au cas où les deux parties sont conscientes des enjeux. La loi notifie clairement que le refus de l’un malgré de nombreuses négociations doit entraîner l’arrêt du processus. Aussi, il faut l’avis des deux avocats (des deux parties) pour pouvoir sceller valablement l’accord.